Un territoire qui se détruit en construisant
Depuis sa création, notre collectif a toujours dit qu’une bonne politique de déplacement nécessitait une bonne politique d’urbanisme. Pour promouvoir la marche et le vélo et diminuer l’usage de la voiture, il faut bâtir une ville des courtes distances et promouvoir les commerces et services de proximité. Tous les urbanistes vous le diront.

Or, depuis des années, nos élus, tout bords confondus, font n’importe quoi. N’ayons pas peur des mots : nos élus sont incapables en matière d’aménagement commercial.

Alors que les quelques 9000m² d’Avaricum viennent tout juste de sortir de terre, la Commission Départementale d’Aménagement Commercial (CDAC) a visiblement décidé de le tuer dans l’œuf en acceptant plus de 21000m² de surface commerciale en périphérie de Bourges (voir image ci dessous). On marche sur la tête !

A moyen terme, cette surabondance d’offre ne peut que desservir notre territoire en fragilisant son équilibre et en alimentant ce que les experts du domaine définissent déjà comme une « bulle immobilière« .

Nous ne nous attarderons pas ici sur les promesses de nos élus en matière d’emploi et de retombées positives pour le territoire que ces projets font miroiter… ces arguments, nous les avons soigneusement démontés dans cet article ou dans celui ci.

Pourquoi un partenariat avec Avaricum ?
Le partenariat noué avec le centre commercial Avaricum est né début 2015. Il traduit des intérêts distincts de chacune des deux parties :

• le centre commercial souhaite s’implanter dans le paysage local et réussir son opération en vendant/louant ses boutiques
• notre collectif souhaite quant à lui que les berruyers fassent du vélo et/ou se déplacent à pied… tout simplement !

Et pour encourager le plus grand nombre à abandonner leurs voitures, la première des solutions c’est de pouvoir le faire en regroupant services, commerces, logement et lieux de travail au même endroit afin de raccourcir les distances à parcourir.

Au delà de ses intérêts distincts, l’intérêt commun visé par les deux parties est bien la réussite de l’opération car Avaricum est un atout pour le centre ville de Bourges et les déplacements alternatifs à la voiture.

Vous pouvez facilement venir à pied, à vélo ou en bus à Avaricum… combien de centres commerciaux de l’agglomération peuvent en dire autant ?

Par ce partenariat avec un organisme qui est désormais un acteur incontournable de l’économie locale, Mon Cher Vélo entend également affirmer sa position sur les questions d’urbanisme et notamment d’aménagement commercial et de dynamisme du centre ville et des cœurs de quartiers.

De plus, notre collectif a récemment pris conscience de la force du partenariat privé avec la mise à disposition de son local par le bailleur France Loire. Parallèlement à cela, notre projet de maison du vélo et des mobilités actives traîne depuis 2 ans dans les bureau de nos élus (ville de Bourges, communauté d’agglomération et Conseil Départemental) sans aucune nouvelle de leur part.

Si le privé doit palier les manquements du public, soit…  allons y !

En quoi consiste ce partenariat ?
Lorsque nous avons pris contact avec la direction d’Avaricum fin 2014, c’était avant tout pour nous faire connaitre auprès d’un acteur économique important du territoire et qui représente une vraie aubaine pour la dynamisation du centre ville et donc, pour les déplacements actifs. Notre objectif est alors de connaitre les aménagements vélos prévus autour du site, de voir comment le centre pourrait communiquer autour de l’usage de la bicyclette et, éventuellement, d’envisager quelques actions / animations communes…

Rapidement, la direction du centre commercial voit en notre collectif bien connu des berruyers l’opportunité de s’implanter dans le paysage local et nous propose un partenariat ambitieux.

Via la mise en place d’un « fond marketing » alimenté par les boutiques du centre commercial, Avaricum propose une aide financière à Mon Cher Vélo afin de l’aider à son développement. En contrepartie, Mon Cher Vélo s’engage à mener deux à trois actions par an aux abords du centre commercial, à relayer sa communication lors d’événements ponctuels et à promouvoir Avaricum afin d’aider à la réussite de l’opération.

La somme versée par Avaricum à Mon Cher Vélo est de 1000€. Elle nous servira à nous offrir une belle tente parapluie à nos couleurs et qui améliorera notre visibilité lors des nombreuses animations que nous menons.

De notre côté, le point de départ de nos balades « Mieux circuler en ville à vélo » est désormais fixé à Avaricum et nous avons organisé en Juin 2015 une bourse aux vélos aux abords du centre commercial et réitérerons l’opération en 2016. D’autres idées d’animations et de partenariat avec les boutiques sont dans les tiroirs et nous ne manquerons pas de vous en tenir informé(e)s.

La Vélorution#7 et ses 550 participants passe devant Avaricum le 19 septembre 2015

Un partenariat d’égal à égal
Ce partenariat se veut être gagnant gagnant pour les deux parties. Il a pour but de renforcer le commerce en centre ville ce qui, à moyen et long terme, facilitera la promotion des déplacements actifs.

Précisons que ce partenariat laisse à chaque partie une totale liberté d’action et de parole : Avaricum aide à notre développement et indirectement à celui du centre ville et de son espace commercial et de vie. Mais il ne saurait interférer avec notre indépendance, notre neutralité et le regard objectif et critique que nous avons toujours eu et que nous continuerons à porter sur les choses qui ne nous conviennent pas.

Nous sommes des cyclistes vélorutionaires, des citoyens responsables, des partenaires d’acteurs économiques majeurs du territoire est c’est cette diversité et ce sérieux qui font notre richesse et notre force.

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Liens
Pour suivre toutes les nouveautés sur le sujet du commerce à Bourges et dans le Cher, abonnez vous à la page facebook Pour la sauvegarde du centre ville de Bourges. Cette page, gérée par des membres de Mon Cher Vélo informe régulièrement sur les animations proposées et les projets commerciaux du territoire.
Notre article « L’hypermarché à vélo : la lubie du siècle ! » qui vous expliquera pourquoi les zones commerciales de périphérie sont rarement compatibles avec l’usage du vélo (contrairement à Avaricum)