#ZeroEuroZeroVelo : quand le ministère de l’environnement divise et met à mal la filière vélo

Les euros de la colère
Depuis plus d’une semaine, le réseau associatif et militant pro vélo se mobilise pour lutter contre la menace qui pèse sur 6 grandes structures nationales de promotion du vélo dans divers domaines (recyclage, déplacement, tourisme).

Cette menace, c’est le non versement d’une aide promise par le ministère de l’environnement et dont le montant total de cette aide s’élève pour les 6 structures à 230 000€. Ce chiffre qui peut paraitre important à l’échelle du citoyen est dérisoire à l’échelle de l’Etat. Il représente, comme le souligne habilement Olivier Razemon sur son blog, 37 bonus pour véhicules électriques ou le coût d’un mètre et demi de tramway parisien…

Soulignons aussi l’ironie du fait que cette nouvelle tombe alors que Mme Royal célèbre le premier anniversaire de la COP21 et alors que des pics de pollution à répétition frappent la France depuis plusieurs semaines…

Le pire dans tout cela, c’est que cela s’est fait sans qu’aucun avertissement n’ait été envoyé aux structures concernées. C’est devant le silence du ministère et l’absence de fonds versés que celles ci, habituées au fonctionnement ministériel, se sont inquiétées. La deuxième méthode révoltante, c’est que cela intervient en fin d’année, alors que le travail pour lequel elles sont financées est déjà réalisé… en gros « merci d’avoir fait le boulot mais on a décidé de ne pas vous payer »

Le 8 décembre, 5 associations mettaient en ligne une lettre ouverte à la ministre > http://www.fub.fr/lettre-ouverte 

Diviser pour mieux régner
Ce matin, nous apprenons que seules 3 des 6 associations recevront leur financement à savoir la Fédération des Usagers de la Bicyclette (FUB), l’Heureux Cyclage et le Club des Villes et Territoires Cyclables. En gros, dans le tas, ce sont les structures qui oeuvrent pour le vélo utilitaire/déplacement qui s’en sortent le mieux.

Pour les 3 autres structures en revanche, celles qui oeuvrent dans le domaine du tourisme (mais pas que) à vélo, à savoir l’Association Française pour le développement des Véloroutes et Voies Vertes, France Vélo Tourisme et les Départements et Régions Cyclables, niet. Rien ne leur sera versée pour l’année 2016… et elles l’apprennent à la fin de celle ci.

Cette attitude du ministère qui clive les différents usages du vélo et découpe en tranche les pratiques et tout sauf cohérente. Diviser pour mieux régner et faire en sorte que les associations se battent pour obtenir leur steak est indigne d’un ministère de cette importance.

D’autant plus que nombre de voies vertes et d’itinéraires à priori touristiques sont aussi utiles pour des déplacements utilitaires. En ce sens par exemple, l’AF3V oeuvre largement pour tous les déplacements non motorisés. Prenons l’exemple de la Loire à vélo à Tours ou à Orléans, de la trouée verte à Bourges ou du futur Canal de Berry à vélo… ce dernier a même été intégré dans le Plan Vélo Intercommunal de Bourges Plus (13a et 13b) qui a pour but d’augmenter la pratique utilitaire du vélo… si c’est pas une démonstration de la complémentarité des aménagements et usages ça… !

Pour finir, rappelons en vrac que le secteur du tourisme à vélo c’est :

Alors que le tourisme souffre énormément, ça vaut bien le coup d’économiser quelques centaines de milliers d’euros n’est ce pas… ?

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