Mon Cher Vélo tenait le 4 mars 2013 son 5ème comité de pilotage (copil) avec la mairie de Bourges. La nature et les objectifs de ces rencontres étant expliquées sur cette page, nous nous contenterons ici de faire un résumé des échanges qui ont eu lieu durant cette dernière réunion.

Note : vous retrouverez l’ordre du jour et le relevé de décision de cette réunion dans la rubrique « Informer ».

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Tournes-à-droite aux feux tricolores
Rappel des faits :
Janvier 2012 : l’association envoie deux courriers à la mairie afin de demander la mise en place de tournes-à-droite aux feux.
Février 2012 : la question  est abordée en copil, demande sera faite au maire.
Mai 2012 : en copil, il est annoncé que le maire est « très favorable » à la mise en place de cette mesure et demande à ce qu’un maximum de carrefours à feux soient équipés. La mairie entame un diagnostic sur les 100 carrefours à feux de la ville.
Juillet 2012 : Mon Cher Vélo travaille aux côtés des services techniques afin d’identifier une dizaine de carrefours qui seront équipés de panneaux « tourne à droite » (M12a) ou « tout droit » (M12b) serviront de test. Le but est que ceux-ci soient équipés d’ici la fin de l’année 2012.

… et patatra…

Lors du dernier copil, il nous est annoncé que les TAD qui étaient prévus pour fin 2012 ne verront pas le jour cette année non plus. La ligne budgétaire consacrée à leur mise en place a en effet été supprimée en fin d’année 2012.
Face à cette annonce pour le moins surprenante car elle fait suite à un enthousiasme très nettement affiché par M. Lepeltier et ses services au début des échanges, M. Lelièvre, président de Mon Cher Vélo demande quel était le coût de cette intervention.
La réponse se fait attendre… les échanges de regards fusent :

- « Environ 1000€ par feu équipé »
– « Ça me semble un peu cher pour des panneaux »
– « On parle de feux de signalisation ici »

Car la mairie a changé d’avis. Il est désormais question de signaler les TAD par un système de feux qui, quelques mois plus tôt avaient étés considérés comme onéreux et plus difficiles à mettre en oeuvre. Il avait donc été convenu que de simples panneaux suffiraient dans un premier temps (sans toutefois exclure l’utilisation de feux sur des carrefours plus compliqués).

Un volte face difficile à accepter après tout le travail fourni par l’association et les services municipaux. D’autant plus qu’il est permis de douter du mal qu’auraient fait quelques milliers d’euros sur le budget de la mairie ou même de l’existence réelle d’une ligne budgétaire allouée aux TAD.

Dans ce domaine la ville restera donc dans le peloton de queue et ne figurera pas (avant 2014 si l’on reste optimiste) parmi les 52 communes qui ont intégré l’observatoire des TAD mis en place par le ministère.
Pour une ville qui se veut cyclable, c’est tout de même dommage.

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Aménagement du boulevard Gambetta
Lors du dernier comité de pilotage (octobre 2012), Mon Cher Vélo avait alerté la mairie sur les problèmes d’usages que posaient le projet de piste cyclable bidirectionnelle que prévoyait la mairie sur cet axe.

Depuis, le projet a été confiée à un bureau d’études et les propositions seront vues en copil avant d’être validés. L’idée étant de trouver, comme l’avait suggéré l’association, un type d’aménagement facilement reproductible sur le reste des axes qui ceinturent le centre ville de Bourges et qui permette la cohabitation des usagers (bandes cyclables aux normes avec séparateurs en caoutchouc par exemple).

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Zone 30 dans le quartier Charlet
Rappel des faits :
Avril 2012 : Mon Cher Vélo envoie un courrier à la mairie pour signaler une réflexion en cours avec l’association quartier Charlet (AQC) sur la mise en zone 30 du quartier
Mai 2012 : les deux associations animent une « chasse aux trésors » à vélo dans le quartier afin de sensibiliser les riverains (et autres) sur l’intérêt de la zone 30 et des double sens cyclables (DSC).
Été 2012 : l’AQC met en place un sondage distribué aux résidents du quartier afin de recueillir leur avis sur le projet et la mise en place des DSC. Celui ci recueille un peu plus de 120 réponses (soit environ 10% des foyers) et est largement positif quant à l’acceptation de la mesure par les riverains.
Octobre 2012 : les résultats du sondage sont envoyés à la mairie. Dans le même temps, le conseil municipal approuve le Plan de Déplacements Urbains (PDU) qui préconise, entre autres, l’extension des zones 30 et zones de rencontre.
Décembre 2012 : un courrier envoyé aux deux associations leur mentionnant que le projet « n’est pas prioritaire pour 2013 et pourrait être engagée à l’horizon 2014. »

… re-patatra…

La décision est aussi incohérente que l’argumentaire qui nous est fourni pour la justifier : on nous explique que les double sens cyclables ne sont pas bien assimilés dans le centre ville, qu’ils sont « vécus comme dangereux » par les automobilistes et qu’il n’est pas opportun de les étendre. Après 3 ans d’existence sans qu’aucun accident ne soit à déplorer, nous estimons qu’il est temps d’admettre que les doubles sens cyclables ont fait leurs preuves (lire le bilan des DSC réalisé sur Paris). M. Blanc fait d’autre part l’apologie des zones de rencontres qu’il souhaite voir naître dans l’hyper centre même si elles nécessitent des requalifications lourdes de voirie (si l’on veut bien faire) mais est timide quant à un élargissement des zones 30 qui ne coûte que quelques panneaux, de la communication et du contrôle…

On ne peut certes pas mettre en application immédiate toutes les préconisations du PDU. Mais en attendant la création d’une ligne de Bus à Haut Niveau de Service (BHNS) ou une réflexion globale (et donc longue et coûteuse) sur le centre ville *, pourquoi s’empêcher de répondre à une préconisation simple à mettre en oeuvre et peu coûteuse ?
D’autant plus que mettre le quartier Charlet à zone 30 ne changera en rien les pratiques en cours : hormis la rue Charlet, on ne peut pas rouler à plus de 30km/h dans les petites rues qui le composent et il n’est pas rare de voir des cyclistes à contresens… !

* la création d’un BHNS et une réflexion sur la piétonisation (au moins partielle) du centre ville sont les principales applications concrètes du PDU auxquelles la ville de Bourges semble s’atteler pour le moment.

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Stationnement sur le boulevard Auger & double sens cyclable
Comme beaucoup de trottoirs à Bourges, ceux du boulevard Auger sont constamment encombrés par du stationnement s’il n’est sauvage, au moins gênant.

Pour information, les deux bureaux d’études déplacements qui sont récemment intervenus sur le secteur (l’un pour le PDU, l’autre pour le centre ville de Bourges) ont étés choqués par la quantité de stationnement sauvage observée ainsi que par le « laisser faire » dont bénéficient les contrevenants.
Ce n’est pas nous qui le disons.

Ainsi donc la mairie prévoit d’organiser le stationnement sur cet axe et de le matérialiser afin qu’il se fasse sur la chaussée mais fait face à une opposition farouche de la part des riverains qui vivent dans le quartier depuis plusieurs générations et… gênent piétons et autres personnes à mobilité réduite depuis autant de temps.

Une réunion publique est prévue le mercredi 20 mars à 18h30 dans le hall d’exposition de la mairie afin de discuter du problème avec lesdits riverains. Mon Cher Vélo appuie l’initiative de la mairie et sera présent lors de cette réunion afin de faire entendre la voix des usagers fragiles de la route en faveur d’un stationnement sur chaussée, libérant les trottoirs et diminuant les vitesses.
Nous invitons toutes celles et tous ceux qui le souhaitent à venir y faire entendre leur voix également.

Mais comme on ne peut décidément pas être d’accords sur tout,  Mon Cher Vélo demande à ce qu’un double sens cyclable soit créé sur ce boulevard dont la largeur le permettrait facilement.
La mairie n’en veut pas car celui ci fera « doublon » avec l’avenue de la pyrotechnie qui est en ce moment en cours de requalification pour accueillir la rocade verte. Un détour de plus de 700mètres… une paille à vélo !

Le boulevard Auger est un axe majeur entre le centre ville et des lieux d’activité tels que l’EMB, le centre administratif de Lariboisière, les pyramides du Conseil Général du Cher ou de Nexter… Sa largeur est suffisante, le stationnement en quinconce diminuera la vitesse… il ne manque plus que quelques pots de peinture et un arrêté municipal pour le rendre à double sens cyclable. De quoi s’occuper une bonne année !

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Stationnement sauvage rue Zoe Dumonteil – Lycée Jean de Berry
Mon Cher Vélo a été alerté à plusieurs reprises quant au stationnement sauvage sur bande cyclable qui a lieu rue Zoe Dumonteil, en face du lycée Jean de Berry à Bourges.

Après constatation, il semblerait que la majorité des véhicules incriminés appartiennent à des étudiants et stagiaires qui viennent au lycée (marque A à l’arrière de beaucoup de voitures). Quelques véhicules étant présents les dimanches et en dehors des horaires de cours, il semblerait que certains riverains aient également pris de mauvaises habitudes.

Face à cela, Mon Cher Vélo a envoyé un premier courrier à la directrice du lycée (avec copie à Messieurs Blanc et Poisle, respectivement maires adjoints aux travaux et chargé de la police municipale à la mairie de Bourges) en Mai 2012 en lui demandant un effort pédagogique auprès des étudiants et en proposant une rencontre afin d’évoquer un travail commun pour trouver des solutions à ce problème.
Resté sans réponse, le courrier a été suivi d’un deuxième envoi puis d’un appel téléphonique à la fin de l’été… rien de bien concluant n’est sorti de ces échanges.

Courant Octobre 2012, la police est intervenue de son propre chef et a verbalisé une vingtaine de voitures mal stationnées. Le problème s’est résolu durant quelques semaines puis les « bonnes » habitudes sont revenues au galop.

Des comptages ont été réalisés et on mis en évidence que de nombreuses places sont libres sur l’avenue François Mitterrand aux heures ou l’on constate du stationnement abusif rue Zoe Dumonteil. Seulement il faut faire quelques centaines de mètres à pied…

La mairie de Bourges va créer et éditer des tracts qui seront remis à la directrice du lycée afin qu’ils soient distribués aux étudiants. Elle va aussi intervenir par le biais du conseil d’administration du lycée et de Mme Pellerin (maire adjointe chargée des affaires scolaires) afin de faire connaitre ce problème.

Rappelez vous qu’il y a 10 ans de cela, le même combat était mené par les personnes à mobilité réduite pour que les places de stationnements qui leur étaient réservées soient respectées. Aujourd’hui, il est choquant qu’une personne valide se gare sur une « place handicapé ». Les mentalités évoluent.