Que la lumière soit ! // Dieu – Genèse 1:3
La nuit, tous les cyclistes sont gris. Ou presque. Et un cycliste qu’on ne voit pas est un cycliste en danger. La circulation nocturne est dangereuse pour tous les modes de transport, et surtout pour les cyclistes.
En effet, moins de 10% des déplacements à vélo se font la nuit mais ils entraînent 21% des accidents mortels ! (source: bilan Sécurité Routière 2009).
Près d’un tiers des accidents aux heures de pointe a lieu quand il fait sombre. C’est également dans ce cas que se produit la moitié des refus de priorité au cycliste. Les automobilistes impliqués dans les accidents disent la plupart du temps qu’ils n’ont pas vu le cycliste. Voir et être vu, c’est plus que réglementaire, c’est vital (source : dossier éclairage FUB).
Vous l’aurez remarqué, à cette période de l’année, la nuit tombe plus vite : nous entrons doucement dans l’hiver et la visibilité se réduit. Dans ces conditions, le cycliste est très vulnérable sur la route et un éclairage de bonne qualité est absolument nécessaire pour sa sécurité.
Dans cet article, nous allons vous parler d’éclairage actif : un éclairage qui produit de la lumière à ne pas confondre avec un éclairage passif qui renvoie la lumière des autres véhicules. Un vélo doit être équipé de deux : des éclairages passifs tels qu’un catadioptre blanc à l’avant et rouge à l’arrière, des catadioptres sur les pédales et dans les rayons pour la vue latérale ainsi qu’un dispositif actif à l’avant (blanc ou jaune) et à l’arrière (rouge).
Quel que soit le type de vélo que vous affectionnez, il y aura toujours un équipement lumineux pour lui.
Les vélos de ville sont pour la plupart équipés d’origine de ce type de dispositif. Les plus anciens disposeront d’une dynamo dont la molette roulera sur le flanc du pneu et qui fournira assez d’électricité pour alimenter deux ampoules avant et arrière. Les vélos les plus récents intègrent désormais cette dynamo dans le moyeu avant, avec un avantage de taille : ne pas freiner la progression du vélo et fonctionner en tout temps car, par temps de pluie, il arrive que les dynamos glissent le long du pneu…
Certaines lampes sont même équipées d’un petit accumulateur vous permettra d’être éclairé même lorsque vous serez arrêté au feu par exemple ! *
Si vous avez un VTT ou un vélo de course, vous pouvez équiper votre monture d’un éclairage amovible. Il en existe de tout type : des petits et des gros, des chers et des pas chers, des faiblards et des puissants… Pour vous faire une idée, n’hésitez pas à vous rendre chez un vélociste ou à regarder sur Internet. Pour une dizaine d’euros, il est possible de se procurer ces lumières qui se fixent généralement au guidon et à la tige de selle.
L’inconvénient de ces types d’éclairages est que leur alimentation nécessite des piles (pouvant être rechargeables) qui auront une durée de vie limitée et liée au type d’ampoule utilisée : les LEDs / diodes électroluminescentes sont beaucoup moins gourmandes en énergie mais offrent une luminosité moindre que l’halogène. Certaines lampes (plus chères) utiliseront des batteries, offrant ainsi une meilleure autonomie, d’autres possèdent un accumulateur se rechargeant sur votre ordinateur en USB !
Une autre sorte d’éclairage moins connu mais aussi adaptable (de façon non amovible) sur quasi tous les deux roues, c’est l’induction magnétique ! Il s’agit de petits aimants à fixer dans les rayons qui créeront du courant à chacun de leur passage devant l’autre aimant situé sur les lampes. Celles ci, fixées sur les axes avant et arrière des roues éclaireront alors votre route et vous rendront visible tant que vous serez en mouvement. Pour autant, c’est plus un éclairage d’appoint ou de secours, parce que pas très performant à lui seul et surtout non-homologué !
Il existe quantité d’autres systèmes d’éclairages : des systèmes innovants comme les revolights, des peintures , je vous laisse faire votre choix, mais faites le, il en va de votre sécurité !
Bernard Grivel, membre du Conseil d’Administration de Mon Cher Vélo
NB : le code de la route précise que l’éclairage doit être fixé sur le vélo, ce qui n’autorise pas la lampe frontale par exemple. De plus, en France, contrairement à l’Allemagne, il n’est pas exigé de puissance en LUX, ce qui veut dire que quelle que soit la lampe, vous êtes dans les règles (du code de la route et pas de la sécurité !). Enfin, sachez que la lampe doit être fixe et non clignotante, mais qu’il existe une certaine tolérance de la part des services de police concernant ce dispositif.
* voir de bonnes explications à ce sujet sur le site de Citycycle > http://www.citycle.com/1632-la-dynamo-et-les-eclairages-explications-et-montage
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Liens :
Deux pages qui traitent de l’éclairage à vélo et des demandes à ce sujet sur le site de la Fédération des Usagers de la Bicyclette à laquelle Mon Cher Vélo adhère > ici et là.
Voir une vidéo explicative à ce sujet avec Fred et Jamy de l’émission C’est pas Sorcier pour le compte de la Sécurité Routière
Les opérations « cyclistes brillez » menées durant l’hiver par l’association Mon Cher Vélo
Voir l’invention d’un bricoleur berruyer : clignotant, phare de freinage… un vélo ultra éclairé !