Une (très légère) prise de conscience (trop tardive) de la part des élus
« …effectivement les choix des implantations commerciales ont des conséquences sur les façons de se déplacer et la vie de nos villes. L’urbanisme ça s’étudie et se gère en fonction de l’intérêt des populations d’une agglomération . Cela conditionne nos façon de nous déplacer pour longtemps. Redonner de l’animation et de la convivialité à nos ville passe par là »
Ce propos est un commentaire lu sur un des articles que nous avons publié à propos du commerce : « L’hypermarché à vélo : la lubie du siècle ! »
Car oui, défendre le commerce de proximité, c’est favoriser forcément les déplacements à pied et à vélo. Agrandir les commerces périphériques, étirer la ville, c’est favoriser l’usage de l’automobile. Voilà pourquoi, contrairement à la plupart des membres de la CDAC, Mon Cher Vélo dénonce depuis sa création les extensions sans fin des commerces de périphérie (De Varye, Carrefour Chaussée de Chappe…).
Les élus de Saint Germain du Puy protestent contre Carrefour le 15/09/15… après avoir donné leur accord pour son implantation en 2013…
Source photo > Le Berry Républicain
Nous déplorons donc que la CDAC ait accordé notamment cette extension du Carrefour qui a et aura des conséquences non négligeables sur le commerce de centre ville et de proximité : la fermeture du Carrefour Contact au centre de Saint Germain du Puy est un regrettable mais parfait exemple de ces dommages collatéraux.
Nous nous félicitons que des élus comprennent enfin (mais trop tard) que ces extensions sont néfastes pour le commerce de proximité. Rappelons nous toutefois qu’un élu de Saint Germain du Puy avait donné son accord pour l’extension du grand Carrefour en CDAC en 2013…
Bonne nouvelle cependant, la dernière CDAC a refusé la construction d’un parc commercial périphérique de 11 boutiques. Dans les motivations de la décision, il est écrit « Considérant que les déplacements doux sont possibles mais qu’ils sont rendus difficiles dans cette zone d’entrée de ville où la circulation routière est dense » mais il est aussi écrit « Considérant que l’offre commerciale est déjà très riche dans l’agglomération et qu’à l’échelle du territoire, le projet est susceptible d’influer sur l’équilibre commercial actuel, notamment sur le commerce du centre ville de Bourges ».
En revanche, nous sommes vraiment surpris que plusieurs élus aient encore pu voté favorablement pour un tel projet destructeur : le représentant du maire de Bourges, le maire de Saint-Doulchard représentant les maires du Cher et le représentant du président du Conseil Départemental. Ces édiles ne se rendent-ils pas encore compte que le commerce du centre de l’agglomération comme celui de proximité souffrent ?
Le taux de vacance commerciale de Bourges (10%) la classe parmi les mauvais élèves.
Source photo > Le Berry Républicain
Une régression non sans conséquence sur la vitalité du territoire, son attractivité et sur sur ses déplacements, y compris les transports en commun.
Toutefois, une élue, la 1er vice présidente du Conseil Départemental et conseillère municipale de Bourges, comme les élus de Saint Germain du Puy, semblent avoir compris au vu de leurs votes qu’il fallait retoquer un tel projet n’ayant que des conséquences négatives, y compris en terme d’emploi à moyen et long terme.
C’est pour défendre un bon urbanisme commercial favorable aux déplacements à vélo ou à pied que Mon Cher Vélo est désormais membre de la CDAC. Précisons toutefois qu’être membre ne signifie pas forcément être appelé pour siéger CDAC.
De même, Mon Cher Vélo dans une logique pérenne et durable de défendre le commerce de centre ville et de proximité, est désormais partenaire avec le centre commercial de centre ville Avaricum et le commerce alimentaire biologique de proximité Biocoop – Au bourgeon vert.